Mon enfant est-il atteint d’autisme
Parle sur un ton atypique, ou avec un rythme ou une hauteur de voix bizarre (par exemple, termine chaque phrase comme si elle posait une question)
Répéter sans cesse les mêmes mots ou phrases, souvent sans intention de communiquer
Répond à une question en la répétant, plutôt qu’en y répondant
Utilise la langue de manière incorrecte (erreurs grammaticales, mots erronés) ou se réfère à lui-même à la troisième personne
A des difficultés à communiquer ses besoins ou ses désirs
Ne comprend pas les instructions, déclarations ou questions simples
Prend ce qui est dit trop littéralement (manque de sous-entendus d’humour, d’ironie et de sarcasme)
Les enfants atteints de troubles du spectre autistique ont des difficultés d’élocution et de langage. Souvent, ils commencent à parler tard.
Signes de difficultés de communication non verbale
- Éviter le contact avec les yeux
- Utilise des expressions faciales qui ne correspondent pas à ce qu’il ou elle dit
- Ne capte pas les expressions faciales, le ton de la voix et les gestes des autres
- Fait très peu de gestes (comme pointer du doigt). Peut sembler froide ou « robotisée ».
- Réagit de manière inhabituelle aux images, aux odeurs, aux textures et aux sons. Peut être particulièrement sensible aux bruits forts. Peut également être insensible aux personnes qui entrent ou sortent, ainsi qu’aux efforts des autres pour attirer l’attention de l’enfant.
- Posture atypique, maladresse ou façons excentriques de se déplacer (par exemple, marcher exclusivement sur la pointe des pieds)
Les enfants atteints de troubles du spectre autistique ont du mal à percevoir les indices non verbaux subtils et à utiliser le langage corporel. Cela rend l’interaction sociale très difficile.
Signes d’inflexibilité
Suit une routine rigide (par exemple, insiste pour prendre un chemin spécifique vers l’école)
A des difficultés à s’adapter à tout changement d’horaire ou d’environnement (par exemple, fait une crise de colère si les meubles sont réarrangés ou si l’heure du coucher est différente de l’heure habituelle)
Des attaches inhabituelles à des jouets ou des objets étranges tels que des clés, des interrupteurs ou des élastiques. Alignement ou disposition obsessionnelle des objets dans un certain ordre.
Préoccupation pour un sujet d’intérêt étroit, souvent impliquant des chiffres ou des symboles (par exemple, mémorisation et récitation de faits concernant des cartes, des horaires de train ou des statistiques sportives)
Passe de longues périodes à observer des objets en mouvement, comme un ventilateur de plafond, ou à se concentrer sur une partie spécifique d’un objet, comme les roues d’une voiture jouet
Répéter les mêmes actions ou mouvements encore et encore, comme battre des mains, se balancer ou tourner (comportement dit d’autostimulation ou « stimming »). Certains chercheurs et cliniciens pensent que ces comportements peuvent apaiser les enfants autistes plus que les stimuler.
Les enfants atteints de troubles du spectre autistique sont souvent limités, inflexibles et même obsessionnels dans leurs comportements, leurs activités et leurs intérêts.
Les causes de l’autisme
Jusqu’à récemment, la plupart des scientifiques pensaient que l’autisme était principalement causé par des facteurs génétiques. Mais de nouvelles recherches révolutionnaires indiquent que les facteurs environnementaux peuvent également jouer un rôle important dans le développement de l’autisme.
Les bébés peuvent naître avec une vulnérabilité génétique à l’autisme qui est ensuite déclenchée par quelque chose dans l’environnement extérieur, soit pendant qu’il est encore dans l’utérus, soit quelque temps après la naissance.
Il est important de noter que l’environnement, dans ce contexte, signifie tout ce qui est extérieur au corps. Il ne se limite pas à des choses comme la pollution ou les toxines dans l’atmosphère. En fait, l’un des environnements les plus importants semble être l’environnement prénatal.
Les facteurs prénataux qui peuvent contribuer à l’autisme
- La prise d’antidépresseurs pendant la grossesse, en particulier au cours des trois premiers mois
- Carences nutritionnelles au début de la grossesse, en particulier manque d’acide folique
- L’âge de la mère et du père
- Complications à la naissance ou peu après, notamment un poids de naissance très faible et une anémie néonatale
- Infections maternelles pendant la grossesse
- Exposition aux polluants chimiques, tels que les métaux et les pesticides, pendant la grossesse
Des recherches supplémentaires sur ces facteurs de risque prénataux sont nécessaires, mais si vous êtes enceinte ou si vous essayez de concevoir un enfant, il ne peut y avoir de mal à prendre des mesures dès maintenant pour réduire le risque d’autisme de votre bébé.
L’autisme et les vaccins
Bien que vous ne puissiez pas contrôler les gènes dont votre enfant hérite, ni le protéger contre tous les dangers environnementaux, il y a une chose très importante que vous pouvez faire pour protéger la santé de votre enfant : vous assurer qu’il est vacciné dans les délais prévus.
Malgré les nombreuses controverses sur le sujet, la recherche scientifique ne soutient pas la théorie selon laquelle les vaccins ou leurs ingrédients provoquent l’autisme. Cinq grandes études épidémiologiques menées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suède et au Danemark ont montré que les enfants vaccinés ne présentaient pas de taux d’autisme plus élevés. En outre, une importante étude de sécurité réalisée par l’Institute de Médicine n’a pas permis de trouver de preuves à l’appui de ce lien. D’autres organisations ont conclu que les vaccins ne sont pas associés à l’autisme, notamment les Centres pour Diseuse Control et Prévention (CDC), la Food and Drug Administration (FDA) américaine, l’American Académie Pédiatriques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Que faire si vous êtes inquiet
Si votre enfant présente un retard de développement ou si vous avez observé d’autres signes avant-coureurs d’autisme, prenez immédiatement rendez-vous avec votre pédiatre. En fait, c’est une bonne idée de faire examiner votre enfant par un médecin même s’il atteint les étapes de développement prévues. L’American Académie de Pédiatriques recommande que tous les enfants subissent un dépistage de routine du développement, ainsi que des dépistages spécifiques de l’autisme à l’âge de 9, 18 et 30 mois.
Planifiez un dépistage de l’autisme. Un certain nombre d’outils de dépistage spécialisés ont été mis au point pour identifier les enfants à risque d’autisme. La plupart de ces outils de dépistage sont rapides et simples et consistent-en des questions auxquelles on répond par oui ou par non ou en une liste de symptômes. Votre pédiatre doit également obtenir votre avis sur le comportement de votre enfant.
Consultez un spécialiste du développement. Si votre pédiatre détecte des signes possibles d’autisme lors du dépistage, votre enfant doit être adressé à un spécialiste pour une évaluation diagnostique complète. Les outils de dépistage ne peuvent pas être utilisés pour établir un diagnostic, c’est pourquoi une évaluation plus approfondie est nécessaire. Un spécialiste peut effectuer un certain nombre de tests pour déterminer si votre enfant est ou non atteint d’autisme. Bien que de nombreux cliniciens ne diagnostiquent pas l’autisme chez un enfant avant l’âge de 30 mois, ils pourront utiliser des techniques de dépistage pour déterminer si un ensemble de symptômes associés à l’autisme est présent.
Faites appel à des services d’intervention précoce. Le processus de diagnostic de l’autisme est délicat et peut parfois prendre un certain temps. Mais vous pouvez bénéficier d’un traitement dès que vous soupçonnez que votre enfant présente des retards de développement. Demandez à votre médecin de vous orienter vers des services d’intervention précoce. L’intervention précoce est un programme financé par le gouvernement fédéral pour les nourrissons et les jeunes enfants handicapés. Les enfants qui présentent plusieurs signes d’alerte précoce peuvent présenter des retards de développement. Ils bénéficieront d’une intervention précoce, qu’ils remplissent ou non tous les critères d’un trouble du spectre autistique. En d’autres termes, l’approche attentiste comporte plus de risques que l’intervention précoce.